Message à mes confrères DSI : prenons notre avenir en mains !
- Kiss The Bride
- 3 décembre 2012
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Cette semaine, nous reprenons sur notre blog une tribune parue dans le numéro de Janvier 2014 de IT Pro Magazine, signée de Fabrice Fourel, DSI de Loyalty Company. Il y évoque l’avenir de ce métier, en toute franchise…
MESSAGE A MES CONFRÈRES DSI : PRENONS NOTRE AVENIR EN MAINS !
Ce titre un brin provocateur n’a pas pour seule vocation de vous inciter à cliquer pour lire cette tribune. C’est aussi, et surtout, une préoccupation que je partage avec vous aujourd’hui : notre métier est en pleine mutation, et nous devons accepter de nous renouveler. Alors que notre rôle au sein des organisations est de plus en plus stratégique, nous devons cesser de nous réfugier dans la technique et devenir de vrais partenaires business de l’entreprise !
« Si les DSI continuent de venir de Mars, c’est leur fin »
Voilà l’avertissement lancé en juin dernier par Peter Hinssen lors du
dernier forum organisé par le cabinet Forrester. Le propos est
peut-être caricatural mais il décrit une réalité à laquelle sont parfois
confrontés les dirigeants d’entreprises : certains DSI s’enferment eux-mêmes dans la technique adoptant un vocabulaire inaccessible aux non-avertis.
Ce glissement sur un terrain purement opérationnel peut paraître tentant
à plusieurs titres. Déjà parce que les technologies évoluent à grande
vitesse et que de nouvelles solutions apparaissent chaque jour,
obligeant les DSI à être en veille permanente pour démêler les vraies
réponses des énièmes annonces décevantes. Une autre raison (plus
difficile à admettre) est que cette complexité technique peut donner
l’impression d’une maîtrise exclusive du sujet IT, que personne d’autre
ne pourrait empiéter. Alors que Symposium-Gartner publiait il y a
quelques mois une étude inquiétante annonçant que d’ici 2015, 25% des budgets informatiques gérés par les DSI
leur échapperont au profit des directions marketing, on comprend que
les DSI cherchent à préserver jalousement leurs services… Mais se
réfugier dans la technique n’est pas la solution, au contraire.
« IT doesn’t matter »
Ces mots ne sont pas de moi, mais de Nicolas Carr dans un article
publié dans la prestigieuse Harvard Business Review. Selon lui
désormais, l’informatique en tant que tel ne compte pas. L’intégration
de cette problématique est arrivée à maturité dans les entreprises. L’IT
ne doit plus se contenter d’apporter des solutions en termes
d’infrastructure, elle doit bel et bien apporter des réponses purement
business. En cela, les dirigeants en attendent des réponses concrètes en
matière d’innovation et d’usage métier.
Le récent baromètre CSC illustre d’ailleurs très bien ce constat : « 81 %
de dirigeants d’entreprise estiment qu’aucune stratégie ne peut être
mise en œuvre sans un concours massif de l’informatique mais bon nombre
d’entre eux ne comptent pas sur leur DSI pour satisfaire ce besoin car
ils la perçoivent trop souvent comme un obstacle et non comme un
partenaire du business ». Tout le défi des nouveaux DSI repose donc dans
ce savant dosage entre la maîtrise de leur système d’information et leur capacité à apporter des réponses concrètes à des problématiques métiers.
Le nouveau DSI, un réel partenaire business
Dans ce métier en pleine mutation, de réjouissantes perspectives nous
attendent. En étant beaucoup plus proches et impliqués dans la
stratégie de l’entreprise, nous allons en (re)devenir un acteur majeur,
un réel partenaire de son développement. Loin des préoccupations
purement techniques, nous allons relever auprès de nos collègues du
marketing, du commercial de nouveaux challenges, qui se promettent
passionnants.
Contrairement à ce qu’annonçait l’un de mes confrères lors d’un récent
congrès professionnel, je ne pense pas que l’objectif actuel des
entreprises soit de se préparer au déploiement du Big Data. Le réel
enjeu de toutes les entreprises, quelques soient leurs activités,
quelques soient leurs tailles, est finalement beaucoup plus simple. Et
aussi beaucoup plus complexe : maintenir ou développer son chiffre
d’affaires. A nous maintenant de nous approprier aussi notre nouveau
rôle.
L’ère des technologies de l’information cède sa place à celle des technologies du business… Le DSI est mort… Vive le DSI !
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